CADRES : RIEN SUR LES SALAIRES MAIS DES MESURES CLIVANTES !

Pour les cadres, la prime de 75€ (exclusivement pour les managers) et autre GIR veulent instaurer une méritocratie qui infantilise. Cela produit plus de déception que de reconnaissance, mais surtout instaure une compétition entre agents d’une même entreprise au lieu de rechercher la coopération et la justice.

Réponse à ce que la Direction nomme « décrochage managérial », elle souhaite instaurer cette prime de 75€ (une aumone) pour les encadrants. Ces derniers en ont assez de porter une parole mensongère alors qu’ils ne partageaient pas les orientations des réformes gouvernementales ferroviaires ou retraite. De plus, la question de leur temps de travail n’a toujours pas été réglée. L’état des lieux réalisé par le CCGPF dans une étude de 2016, dont les résultats ont été partagés sur le fond et la forme avec la direction de l’entreprise, n’a pas profité d’une amélioration. Soyons clairs : cette indemnité, au-delà de son aspect non-liquidable, ne permettra jamais de revenir à un taux horaire digne. D’autant que la direction refuse toujours de mesurer les heures de travail de l’encadrement.

Prétexter aujourd’hui la crise économique pour geler les salaires est une tromperie, tant lesystème de rémunération est déjà particulièrement couteux pour une efficacité médiocre, incapable de stabiliser les savoirs dans l’entreprise. Le nombre de démissions est hélas sans appel. Rappelons que le point de grille a perdu plus de 6 % selon l’indice INSEE. Refuser de dépasser la crise c’est aussi jouer des désespoirs. Le fatalisme est un jeu dangereux qui n’entraîne que le repli.

La relance économique ne peut se faire qu'en agissant sur la Demande (les salaires, les emploi) et non sur l'offre (les milliards d'euros pour les grandes entreprises sans contrepartie).

Télécharger le tract spécifique UFCM

20201112 Tract UFCM Salaires

Faisons comprendre à la Direction que le ras-le-bol est à son maximum : signons massivement la pétition CGT, pour exiger de véritables négociations salariales et une augmentation générale des salaires !

https://www.cheminotcgt.fr/petitions/#p24

La CGT a des propositions concrètes et immédiatement applicables pour revenir à une situation acceptable par :

  • L’augmentation – générale – de la valeur du point de grille pour amener le salaire d’embauche à minima au SMIC. (Pour la CGT il doit parvenir rapidement à 1 800 euros bruts.) ; 
  • La rectification du creux de grille (2/3 des cheminots sous le salaire moyen.) ;
  • La transposition de l’ensemble du personnel sur une grille unique ;
  • La revalorisation de la prime de travail conformément aux engagements de la table ronde du 5 mars 2020 ;
  • La redéfinition de la prime traction ;
  • La suppression des zones résidentielles en alignant les zones 2 et 3 sur la zone 1 ;
  • Un véritable 13e mois pour tous les cheminots ;
  • Une prime de vacances unique et uniforme, payable en juin et représentant le salaire mensuel minimum d’embauche majoré de 10 % par enfant à charge ;
  • L’intégration d’indemnités liées aux qualifications (port d’arme, saisie, etc.) dans la prime de travail